Un oiseau vole, tombe une plume.
Événement, la balance de l’univers
bascule.
Un poisson poursuit sa nage,
l’eau se ride, où donc est l’équilibre
du monde ?
La marque est gravée sur
la balance, non sur le monde, la question s’en accroît.
Chacun est soi-même avant de penser.
Mais après ? Les poèmes n’ont que faire de points d’interrogation, ils doivent dompter la folie, non la nier, et par magie tirer leur forme de pensées vides, jusqu’à les devenir.
Poème de Cees Nooteboom,
L’œil du moine suivi de Adieu, éditions Actes Sud, 2022

Photographie Thami Benkirane: Plage de Sidi Kaouki, région d’Essaouira, 17 octobre 2022.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.