Deux mains sales.
En calice épuisé; recueils
du fond des âges…
Réceptacles élimés,
voyage
Ses paumes alourdies déposent
toutes les écorces
du corps des autres
en offrande
au féminin sacré.
Humer une dernière fois,
respirer
comme on lape
Les humeurs troublantes de leurs seins lourds.
Délicieuses réminiscences,
Des saveurs poudrées,
Souvenirs surannés
Toutes les effluves s’etourdissent
Lambeaux grotesques, entêtants
Des parfums morbides
De toutes les autres peaux.
Seule
Son odeur à elle
N’est plus.
De ses ongles amers
S’écoulent de lourdes larmes bleutées
Les yeux lavés de ciel
Il la voit s’éloigner :
Elle vole et s’élève
Son chant léger n’a plus d’ autre parfum que celui de la liberté
l’homme
Creuse pour lui
un abri pour mourir
De part dessous la terre
Marion Lubreac

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