Il faut être oiseau pour connaître l’intime. Se poser doucement sur le bord des volets et rentrer d’un regard au milieu des secrets, sans penser à juger, sans battre des ailes.
Il faut être silence pour connaître l’autre, taire les roucoulades inutiles qui veulent faire croire qu’on en sait plus que lui. Attendre sans bouger le bout de ses plumes, la tête un peu penchée vers un étonnement. Oui ! Attendre encore un peu jusqu’à s’oublier que le vie devienne vraie.
Attendre le crépuscule pour prendre son envol comme on cueille le recul au milieu d’un ciel sans couleur, sans oublier de repousser, pour le respect des ombres, les persiennes des cœurs.
Et devenir oiseau de sagesse sur l’épaule de Minerve, loin des pigeons.
Joël Grenier

Tout est vrai tout est bon
Les animaux sont sans jugement
C’est nous-même qui nous jugeons à travers leur regard
Ils n’auront plus de trace de nous en eux quand nous aurons disparu
Plus de glue sur les arbres
Plus de chasse à courre
Plus de corrida
Plus d’angoisse
Ils regarderont sur les volets des maisons vides
Leur vraie liberté
Ils ne penseront plus qu’un jour d’autres êtres vivants essayaient de la leur voler.
Volet voler voler.
Vole … hé !
Pardon oiseau . . . Envole- toi et oublie nous
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