Il suffit d’une étoile à portée de la main pour conjurer le sort
Dormez enfants du jour vos paupières demain reconnaîtront les morts
Ils vous apporteront ce qu’ils aimaient le mieux ce qui ne déçoit point
les ombres du couchant
les fontaines
les lieux
l’odeur triste du foin
S’ils laissent un matin un arbre un écureuil un oiseau qu’on entend remerciez-les avant qu’ils ne passent le seuil après il n’est plus temps
Ne méprisez jamais les dons que font les morts ils n’ont pas autre chose
Le choix n’est pas si grand quand on est loin du port et jamais ne repose. »

Claude Roy
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