Je peux à nouveau aller m’asseoir près de l’eau au fond du verger.
J’y regarde frissonner le ciel dans un fouillis de racines d’aulnes à moitié immergées.
Bientôt je cesse de distinguer le haut et le bas, l’immense et le minuscule
Une goutte d’eau en bordure de ma manche reflète à son miroir bombé l’avancée des nuages.
Je m’adonne entièrement à ce qui est.
Rien de moi ne dépasse le strict contour de cet instant, ni souhait, ni mémoire, ni désir.
Bientôt la plume me sera tombée des mains et je ne serais plus que ce regard »
immergé dans ce qui est.
Christiane Singer
Extrait du livre « Une passion Entre ciel et chair »

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