Sachant qu’elle nous sera ôtée
Je m’émerveille de croire en notre saison
Et que nos cœurs chaque fois
Refusent l’ultime naufrage ;
Que demain puisse compter
Quand tout est abandon ;
Que nous soyons égarés et lucides,
Ardents
Et quotidiens
Et que l’amour demeure
Après le discrédit.
Je m’émerveille du rêve
Qui sonde l’avenir,
Des soifs que rien ne désaltère,
Que nous soyons chasseurs et gibiers à la fois,
Gladiateurs d’infini
Et captifs d’un mirage.
Les dés étant formels
Et la mort souveraine,
Je m’émerveille de croire en notre saison.
Andrée Chédid.
Photographie: Chaouen, le 24 avril 2016

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