Tata, traces de ville

Dimanche 4 Février 2018

Aujourd’hui, découverte d’une ville que je ne pensais pas si grande.
Je me perd dans les rues avec la vie et les gens à l’intérieur. Je n’aime pas trop les villes bien propres sur elles. Elles manquent de cette odeur que l’on sent rien qu’en regardant les images. Elles n’ont plus que cette odeur acre de gasoil mélangée aux odeurs des magasins qui nettoient méticuleusement leurs vitrines et leurs bout de trottoir. Odeur artificielle de boulangerie pour attirer le client (si si ça existe) Odeur de parfumerie pour vous faire croire que vous sentez mauvais alors que vous sentez vous même.
Ici c’est la fin du marché et tu prends la poussière du balayeur qui après avoir rangé son maigre étal dans sa Renault 12 du siècle dernier, se fend d’un nettoyage. C’est à dire qu’il pousse généreusement ses poubelles en bas du trottoir sachant très bien qu’aucun engin municipal ne viendra pallier à sa flemme de mettre tout ça dans un récipient mis à sa disposition mais bon, on finira de nettoyer demain.
Comme dans certains souks, on marche dans les légumes écrasés. En fait c’est cela les odeurs du pays, des odeurs de vrais légumes et de vrais fruits avec la sueur des vrais gens. Et souvent quand une fatma vous frôle elle vous emmène dans son sillage de linge propre et parfumé des lessives le long de l’oued, du vent et des palmiers. Je comprend alors les enjôleuses exotiques avec leur danse du ventre. Et quand on se retourne on voit une maman avec ses enfants rigolards et leur couleur chocolat. Le pays des femmes, … je vous en reparlerais à l’occasion.
Des rues désertes où un boutiquier écoute de la musique sur son téléphone en attendant le client.
Et ces bassines de plastiques colorées sous les tentures. Et ces sacs de graines et d’herbes, …. les voilà les odeurs , les vrais odeurs qui n’ont pas besoin d’enseignes pour dire leurs nom. L’herboriste, tu n’as pas besoin de GPS pour le trouver, à peine rentré dans le souk tu sais qu’il est là bas, à gauche, derrière la boutique de sacs qui eux aussi sentent bien le cuir, et tu sens le thé à la menthe … mais ça c’est un peu partout le thé à la menthe même dans la boutique de téléphone (ça sent rien, un téléphone, pff)
Des gamins jouent au babyfoot (ce soir c’est foot pour les grands, à la télé Maroc – Nigéria) sur un vieux jeu marqué  » Championnat du Monde » Tout un programme.
Les larges rues avec les mobylettes et les triporteurs pleins de chromes. Les vélos et les djellabas. Beaucoup de boutiques fermées mais nous sommes l’après midi.
« Monsieur, l’épicier il ouvre à 18 heures mais vous pouvez aller au restaurant, il sera encore ouvert à 23 heures ! »
La pharmacie, le labo photo, et la serviette de bain qui vous fait un clin d’œil entre deux arcades. Et ces lumières qui vous chopent au coin des maisons avec ces fenêtres vides sur le ciel. On ne finit pas les étages, ça fait moins de taxes à payer pour habiter ici.
Ces femmes et enfants à la sortie de la ville qui rentrent chez elles, là bas dans le désert. Ne vous en faites pas la petite fille en rose sais déjà bien marcher elles va en faire des kilomètres dans sa vie.
Voilà encore une ville, une vrai avec des traces de ville à l’intérieur, avec des traces de vie !

À suivre

L’album photos :

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