Il pleut sur Essaouira, mais alors il pleut a verse. De temps en temps entre deux ruelles un marche pour s’abriter.
Tout est prétexte à vendre et marchander. Ayant la chance de rester plusieurs jours je divague dans les rues je me perd et je tombe sur quelques artisans. Je n’ai rien acheté dans les magasins de souvenirs. Tout les petits cadeaux que je vais rapporter proviennent du fabricant. En plus quand on repasse le lendemain devant la boutique, il vous invite à boire le thé à la menthe.
Tout un quartier d’Essaouira est en démolition mais tout se fait de façon anarchique et un peu en dépit du bon sens. Je croise une dame qui sors de sa maison qui s’est écroulée le matin même. En effet les murs de démolition ne sont pas étayés et les maisons mitoyennes se retrouvent en plein vent et j’ai pu constater que le vent ici ce n’est pas de la rigolade. Tout le quartier est en ébullition et proteste contre le travail de sagouin des démolisseurs.
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Un vieux bonhomme m’emmène sous la pluie dans des recoins inconnus, des ateliers de petites mains et des cuisiniers de quartiers dans des restaurants tout sauf touristiques, limites glauques mais ça sent vachement bon.
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Et puis les chats,
ici ils sont choyés, c’est une ville de pêcheurs alors vous pensez.
Des rôdeurs poilus se faufilent entre vos jambes le nez au vent vers le meilleur fumet de poisson, ou un reste de viande à l’étal du boucher. Personne ne les chasse, certains les nourrissent carrément.
Un joli tigré attends vers le vendeur de volailles et un petit rouquin assis sur une table renifle de loin sa prochaine destination gastronomique.
Je n’ai pas vu de chats maigres à Essaouira.
Et sous la pluie un gros chat gris dort dans un boitier de compteur abandonné … je ne sais qui avait fermé la porte auparavant mais mon vieux guide la referme délicatement sur lui …. ne pas réveiller !
L’album photo :
