Sidi Ifni, ma préférée

Un homme en djellaba appuyé contre une mur blanc. À quelques mètres de lui, un femme en longue robe et voilée, on ne voit que les yeux.
Je suis à Sidi Ifni et je me promène à la tombée du soir.
Le mur blanc est sale, …. mais blanc … et on s’en fout parce que le soleil est couché. Il émane de ces deux personnages au milieu de la ville une paix savoureuse. Pas ostentatoire, pas romantique, non, juste savoureuse.
La foule n’est pas très dense dans ces rues disparates. les boutiques ouvrent à 6 h après un après midi dévolu à d’autres tâches.
Les bars sont animés. À chaque terrasse des chaises, toutes occupées et toutes tournées dans la même direction … la télévision ! On dirait que chaque bistrot à ouvert sa petite salle de cinéma en plein air. On boit le discours du journaliste, un noir en costume bleu électrique bien flashy. Évidement je ne comprend pas ce qu’il dit et de toute façon ma surdité naissante mets déjà une bonne distance et un bon prétexte pour ne m’intéresser qu’aux visages et aux yeux.

Passionnant.

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Assis contre un mur, un mendiant très âgé me regarde. Pas besoin de mots, j’ouvre mon porte monnaie et lui mets quelques dirhams dans la main.
Je m’accroupis vers lui pour lui rendre son sourire bien en face. Il me dit quelques mots dans le brouhaha que fait la rue dans mes oreilles. Je lui dis que je n’entends pas ce qu’il me dit parce que je suis à moitié sourd. Alors il pointe son doigt vers le ciel et ses yeux me disent :
« Choukran, Allah te rendra ton geste, je prie pour toi et pour que Allah te rendes l’ouïe! »
Un soir à Sidi Ifni, un homme plus malheureux que moi à prié pour moi !

Et une page d’histoire de Sidi Ifni :

L’album photo : Sidi Ifni Lumières et lignes

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